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[PEAU] - Mélanome - Une avancée majeure

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geotrouvetout

geotrouvetout

Instructeur au sol

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MessageSujet: [PEAU] - Mélanome - Une avancée majeure [PEAU] - Mélanome - Une avancée majeure EmptySam 16 Juil 2011 - 20:42

Mélanome
Une avancée majeure






[PEAU] - Mélanome - Une avancée majeure 110716204301






Le Dr Christina Mateus (C. M.) et le Dr Caroline Robert (C. R. ) * , expliquent l’action de deux nouveaux traitements dont les résultats étonnants ont été exposés au Congrès international de cancérologie à Chicago.






Pourquoi le mélanome, ce cancer de la peau, est-il si redouté ?

Dr Caroline Robert.
Parce que chez 20 % des malades dont le cancer est très agressif ou dépisté trop tard, il développe des métastases.

En France, actuellement, on recense environ 8 000 nouveaux cas par an et 1 500 décès.

L’incidence du ­mélanome est sans cesse en augmentation.






Quelles caractéristiques doivent le laisser soupçonner ?

Dr Christina Mateus.
Certains se développent à partir d’un grain de beauté foncé, d’autres apparaissent sous forme d’une tache pigmentée qui leur ressemble.

Plus rarement, ces cancers peuvent ne pas être pigmentés du tout, ce qui rend le diagnostic plus difficile.

Mais la caractéristique la plus importante est une évolutivité dans le temps.

Selon les cas, la tache grossit en surface ou en relief, change de couleur…

Des contours irréguliers sont aussi un signe.






Connaît-on les facteurs prédisposants ?

C.M.
Oui, une exposition trop importante au soleil, des facteurs génétiques tels une peau claire, des antécédents familiaux de mélanome, de nombreux grains de beauté…






Comment s’assurer du diagnostic ?

C.M.
Quand on soupçonne un mélanome, il faut l’enlever et envoyer ce prélèvement à un laboratoire pour examen.






Jusqu’à présent, selon les stades, quels sont les traitements conventionnels ?

C.R.
Lorsque le mélanome est diagnostiqué à un stade précoce, il est enlevé chirurgicalement.

Quand ce cancer est découvert à un stade métastatique non opérable, on administre une chimiothérapie avec des drogues telles la dacarbazine, la fotémustine

Mais là, les résultats sont médiocres.






Deux nouveaux traitements pour ces cas métastasés se sont enfin révélés efficaces, quelle est leur action ?

C.R.
Avec la première molécule, l’ipilimumab, il s’agit d’un traitement d’immunothérapie qui ­stimule le système des défenses immunitaires (les lymphocytes “tueurs”).

Ce médicament bloque un récepteur (CTLA-4) qui habituellement régule l’attaque des cellules immunitaires pour les empêcher de s’emballer (d’où un risque de problèmes auto-immuns).

En freinant l’action de ce récepteur, l’ipilimumab augmente l’efficacité des “combattants” du système de défense.






Et comment agit la molécule du second traitement ?

C.R.
Cette seconde molécule, le vemurafenib, attaque directement les cellules cancéreuses.

Il faut savoir qu’environ 50 % des mélanomes sont porteurs d’une anomalie d’un gène dit “BRAF”.

Ce dernier fabrique (code) une protéine devenue très dangereuse car elle entraîne une prolifération anarchique des cellules cancéreuses.

Le vemurafenib agit en bloquant efficacement cette protéine néfaste.






Quels résultats a-t-on obtenus avec ces deux ­récentes thérapies ?

C.R.
Pour les mélanomes métastasés, voilà cinquante ans que l’on attendait un traitement enfin efficace !

Les études réalisées avec l’ipilimumab ont porté sur 502 patients.

Avec aujourd’hui un ­recul moyen de quatre ans, on a recensé des rémissions très prolongées chez environ 15 % de ces ­patients.

Alors qu’avec la chimiothérapie, le pronostic était généralement sombre à ces stades avancés.

Avec le vemurafenib, le recul est plus court : un an en moyenne.

L’étude réalisée chez 675 patients a ­démontré une efficacité rapide du traitement (dès les premières semaines) chez plus de 50 % des ­malades.

Cependant cette efficacité s’est révélée moins durable qu’avec l’immunothérapie.






Quels sont les effets secondaires de ces traitements ?

C.M.
L’ipilimumab, qui stimule fortement l’action des cellules immunitaires, peut induire des manifestations auto-immunes (dépigmentation de la peau, problèmes digestifs, hépatites…) mais, le plus souvent, on sait les gérer avec des corticoïdes.

Le vemurafenib risque d’entraîner la survenue d’autres cancers cutanés moins dangereux que le mélanome et guérissables chirurgicalement.

D’autres effets secondaires sont possibles comme une photosensibilité de la peau au soleil et des douleurs articulaires.






Quand les malades pourront-ils bénéficier, en France, de ces nouveaux traitements ?

C.R.
Ces médicaments sont disponibles dans les centres spécialisés grâce à une autorisation temporaire délivrée par l’Afssaps.

On attend leur utilisation courante dans les mois qui viennent.







( * ) Chef du service de dermatologie de l’institut ­Gustave-Roussy à Villejuif, et son assistante








Entretien réalisé par Sabine de la Brosse







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