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| | [REIN] - Polype - Une technique d’imagerie innovante pour dépister des tumeurs | |
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geotrouvetout
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![[REIN] - Polype - Une technique d’imagerie innovante pour dépister des tumeurs Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | Sujet: [REIN] - Polype - Une technique d’imagerie innovante pour dépister des tumeurs Sam 16 Juil 2011 - 21:14 | |
| Polype du rein Une technique d’imagerie innovante pour dépister des tumeurs (Pr Olivier Traxer - Photo Emmanuel Bonnet)
Le Pr Olivier Traxer ( * ) explique cette avancée qui permet d’éviter une dégénérescence de ces tumeurs.
Les cancers des canaux du rein sont-ils fréquents ?
Pr Olivier Traxer. Leur incidence représente de 0,3 à 0,4 % de l’ensemble des cancers.
Ces tumeurs malignes des canaux du rein ont toutes la même origine : la dégénérescence d’un polype.
Connaît-on les facteurs de risque ?
En numéro un : le tabagisme, mais également certaines professions où l’on utilise des colorants à base de benzène ou toluène.
Récemment, on a observé qu’il existait aussi un terrain familial.
Comment soupçonne-t-on l’existence de ce type de cancer ?
La présence de sang dans les urines (hématurie) est le premier signe d’alerte.
Ensuite un scanner abdominal permet de visualiser le polype dans un canal du rein (et parfois également dans la vessie).
Aujourd’hui, quelle est la technique conventionnelle pour enlever un polype des canaux du rein ?
Jusqu’à il y a encore quelques années, pour extraire un polype il fallait malheureusement enlever le rein et son canal (la néphro-urétérectomie) : traitement radical, efficace mais extrêmement délabrant, car il n’est pas possible de retirer le canal seul et de laisser le rein.
Par ailleurs, il existe dans 8 % des cas des tumeurs sur les deux reins.
Depuis peu, on peut retirer ces polypes par une nouvelle technique.
Il s’agit d’un procédé mini-invasif utilisant un endoscope muni d’une caméra : l’urétéroscopie laser.
Par cette technique, moderne, on ne retire que le polype et on garde ainsi le rein et son canal (traitement conservateur).
On envoie ensuite le prélèvement au laboratoire pour l’analyser.
Quand il y a plusieurs polypes, le médecin n’en enlève qu’un seul pour l’analyse et on brûle les autres avec un laser.
Selon les résultats, quelle est l’étape suivante ?
Si le polype s’est révélé cancéreux, le chirurgien est contraint de revenir au traitement radical et donc de sacrifier non seulement le canal, mais aussi le rein.
Si le polype est jugé bénin, on pourra surveiller le patient avec un examen par scanner et une endoscopie tous les six mois pendant deux ans… puis tous les ans.
Avec le protocole habituel d’endoscopie pour le polype bénin, quels sont les résultats ?
Le principe de la nouvelle technique est bon, mais les “outils” n’étaient jusqu’à présent pas toujours très performants avec parfois une vision un peu floue du polype.
On risquait donc de laisser en place une partie de la tumeur, laquelle peut évoluer en cancer.
Quels progrès récents permettent de mieux visualiser la totalité du polype et d’éviter ainsi d’en laisser une partie ?
L’avancée a été constituée par la mise en place de caméras numériques extrêmement miniaturisées.
La technique d’endoscopie utilisée est la même, mais cette fois avec la possibilité d’une vision fantastique !
La différence entre les anciens et les nouveaux endoscopes est comparable à celle qui existe entre les écrans de télévision des années 60 et nos écrans numériques d’aujourd’hui !
Grâce à la précision de ces nouveaux “outils” on ne passe plus à côté d’un petit polype jusqu’à un millimètre.
Et tout récemment un autre progrès est venu encore améliorer la qualité de la vision : la mise en place de nouvelles caméras conçues pour éclairer le canal du rein en bleu et vert (avec un faisceau de chaque couleur).
Cette lumière bleu vert permet de visualiser les minuscules vaisseaux à l’intérieur d’un polype.
Leur présence est très évocatrice de cellules tumorales.
Cette toute dernière technique d’exploration, dite d’“imagerie par bandes étroites” (NBI), associée aux caméras numériques, a constitué un formidable bond en avant dans la détection des polypes du canal du rein.
Quelles études démontrent cette grande efficacité ?
Notre équipe à l’hôpital Tenon a récemment publié les résultats de la première étude mondiale réalisée sur 27 patients (mais nous en sommes actuellement à 80).
Les conclusions ont été probantes, le NBI nous a permis de détecter 20 % de plus de tumeurs qu’avec la technique numérique seule.
* Urologue à l’hôpital TenonEntretien réalisé par Sabine de la Brosse |
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