
Un Sourire Pour Revivre |
| | PREAMBULE A LA CHARTE COMMUNE DES GILETS JAUNES | |
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le petit prince
 Pilote de reconnaissance Loisirs : plein (mais surtout les avions) Points aux jeux : 21
 | Sujet: PREAMBULE A LA CHARTE COMMUNE DES GILETS JAUNES Jeu 23 Mai 2019 - 4:32 | |
| PREAMBULE A LA CHARTE COMMUNE DES GILETS JAUNES 
Bonjour, bonsoir,
Face au traitement médiatique qui ne cesse de tenter de discréditer un mouvement populaire soutenu dans sa légitimité par une très large majorité de Francais, Nous, Gilets Jaunes de France, entendons proclamer nos valeurs et rappeler ce qui nous unit :
- nous déplorons le dévoiement de nos institutions par des gouvernants qui ont abandonné la poursuite de l'intérêt général au profit de quelques intérêts particuliers privilégiés, souillant en toute impunité nos biens communs les plus précieux que sont la République et la Démocratie
- nous proclamons le caractère fondamental de nos libertés publiques, en particulier la liberté de manifester, et dénoncons la dérive autoritaire d'un gouvernement qui, faute d'adhésion majoritaire à son idéologie politique, s'applique à étouffer la contestation populaire par la répression policière et judiciaire
- nous affirmons que l'économie doit se soumettre à la décision du politique, libérée des lobbys et avec la participation des citoyens, pour instaurer une répartition des richesses plus équitable, opérer l'urgente et impérieuse transition écologique, et redonner du sens aux valeurs humaines essentielles : la dignité, le respect, le partage et la solidarité
- nous souhaitons vivre dans un monde plus juste avec tous les êtres humains, quelles que soient leurs histoires personnelles, leurs origines, leurs croyances et leurs différences ;
NOS REVENDICATIONS
SUR LE PLAN INSTITUTIONNEL
- introduire la possibilité d'intervention directe du peuple dans la démocratie via le Référendum d'Initiative Citoyenne (RIC) en toute matière
SUR LE FOND
- la politique doit servir les intérêts des 99 % de la population et non plus les 1 % des plus riches
Liste non exhausitive, comme :
*** baisse de la fiscalité pour la classe moyenne et les PME
*** augmentation des salaires
*** réindexation des retraites et des allocations familiales sur l'inflation
*** revalorisation du minimum vieillesse et de l'allocation d'adulte handicapé (AAH)
*** dégel du point d'indice des fonctionnaires
*** suppression de la tva sur les produits de première nécessité
*** lutte contre l'évasion et la fraude fiscale
*** défense de nos services publics essentiels
*** arrêt des privatisations du patrimoine public
*** abolition des privilèges des ex-élus
*** etc....
NOS MOYENS D'ACTION
- nous entendons mener un rapport de force politique pacifique afin que nos gouvernants accueillent enfin nos revendications
- nous affirmons notre volonté de continuer à nous structurer de manière démocratique afin de poursuivre le processus constituant initié au sein du mouvement permettant à terme de rénover nos institutions républicaines
- nous refusons CATEGORIQUEMENT de nous présenter aux élections européennes, que ce soit au sein d'une liste "gilets jaunes" ou au sein d'un parti ou mouvement politique existant.
Source de l'info : https://charte.lalignejaune.fr/
Dernière édition par le petit prince le Sam 29 Juin 2019 - 17:30, édité 22 fois |
|  | | le petit prince
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 | Sujet: Re: PREAMBULE A LA CHARTE COMMUNE DES GILETS JAUNES Sam 29 Juin 2019 - 17:26 | |
| Affaire Legay : les gendarmes ont refusé d’obéir à des ordres «disproportionnés»  La militante Geneviève Legay après avoir été bousculée à Nice, le 23 mars, lors d'une manifestation de gilets jaunes. Photo Valéry Hache. AFP
Dans une note révélée par «Mediapart», un capitaine de gendarmerie explique pourquoi son escadron a refusé de prendre part à la charge au cours de laquelle Geneviève Legay, 73 ans, a été grièvement blessée, le 23 mars à Nice.
«Observations sur la mission confiée» : le titre de la note est sobre, à l’inverse de son contenu.
Dans un document révélé par Mediapart, un capitaine de gendarmerie explique pourquoi son escadron a refusé de prendre part à la charge au cours de laquelle Geneviève Legay, une manifestante de 73 ans, a été grièvement blessée à la tête, le 23 mars à Nice.
Ce jour-là, le gradé commande une soixantaine de gendarmes.
Face à eux, une foule est rassemblée calmement, place Garibaldi, à l’occasion de l’acte XIX des gilets jaunes.
Rabah Souchi, le commissaire de police qui dirige le dispositif et représente la préfecture sur le terrain, choisit pourtant d’employer la force et de déclencher une charge pour faire respecter l’arrêté d’interdiction de la manifestation.
Un policier pousse alors violemment cette militante d’Attac qui tombe au sol.
La tête de Geneviève Legay heurte violemment un poteau. Elle est hospitalisée en urgence.
Dans le rapport envoyé à sa hiérarchie deux jours après les faits, le capitaine de gendarmerie explique pourquoi il a refusé que son escadron participe à la manœuvre voulue par le commissaire Rabah Souchi.
Selon lui, les «ordres reçus» étaient «disproportionnés face à la menace (foule calme)».
Il n’y avait donc pas de «nécessité absolue d’utiliser les armes pour charger cette foule».
Autrement dit, l’ordre était illégal.
La tension est vite montée entre le commissaire et les gendarmes
L’affaire est sensible et souligne la responsabilité du représentant de la préfecture dans les blessures subies par la manifestante.
Contactée par Libération, la direction générale de la gendarmerie indique avoir bien été destinataire de ce compte rendu via la procédure classique de remontée des informations après chaque opération.
Un tel refus, «ça n’arrive pas tous les quatre matins, mais c’est une application de ce qui est rabâché en formation et dans les ordres donnés par la hiérarchie sur le terrain sur la nécessaire proportionnalité de l’usage de la force», commente un haut gradé.
Selon nos informations, le capitaine a même, dans un premier temps, refusé que ses gendarmes portent leur casque vu le calme de la situation.
Quand l’ordre a été donné de charger, la tension est vite montée entre le commissaire et les gendarmes.
Un capitaine à la tête d’un autre escadron a d’ailleurs lui aussi contesté la légitimité de cette charge.
«Face à leur refus, le commissaire concerné les a menacés d’un passage en cour martiale», s’étonne auprès de Libération un colonel de gendarmerie informé de l’affaire.
Selon lui, les deux capitaines ont effectivement «pris le risque de passer devant la commission de déontologie».
Mais la hiérarchie a tout de suite validé leur décision.
Fondamentaux enseignés par la gendarmerie à Saint-Astier
Pour l’ancien général Bertrand Cavallier, qui a dirigé le centre d’entraînement de Saint-Astier (Dordogne) spé" c i a l i s "é dans le maintien de l’ordre, il s’agit d’un choix «rassurant» : «Je salue le courage intellectuel du capitaine, ce n’est jamais évident de refuser une manœuvre et de s’opposer à un ordre du représentant de l’autorité administrative.»
L’ancien haut responsable estime qu’il «s’agissait d’une foule pacifique, des gens paisibles qu’il fallait disperser calmement quitte à les identifier pour l’infraction de participation à une manifestation non autorisée».
Une situation qui relève, selon lui, «des fondamentaux enseignés par la gendarmerie à Saint-Astier et dans les centres de formation des CRS».
L’avocat de Geneviève Legay, Me Arié Alimi, s’étonne pour sa part «que ces éléments essentiels n’aient pas été demandés par la justice et que les gendarmes n’aient pas été auditionnés».
Depuis le début de l’affaire, l’enquête judiciaire a été vivement critiquée par l’avocat.
Jean-Michel Prêtre, le procureur de la République de Nice chargé des premières investigations, avait notamment affirmé que la manifestante n’avait pas été poussée par la police.
Le magistrat avait été contraint de se dédire quelques jours plus tard, à la suite de la diffusion de nouvelles images de la scène.
Comme l’avait révélé Mediapart, Jean-Michel Prêtre avait également eu l’étrange idée de confier l’enquête à la commissaire divisionnaire Hélène Pedoya, compagne du commissaire Rabah Souchi, responsable de la charge en question.
La justice doit se prononcer prochainement sur un «dépaysement» du dossier.
Côté administratif, aucune enquête disciplinaire n’a été ouverte par la police sur les accusations portées contre le commissaire Souchi.
Ismaël Halissat
Source de l'info: https://www.liberation.fr/france/2019/06/24/affaire-legay-les-gendarmes-ont-refuse-d-obeir-a-des-ordres-disproportionnes_1735883 |
|  | | le petit prince
 Pilote de reconnaissance Loisirs : plein (mais surtout les avions) Points aux jeux : 21
 | Sujet: Re: PREAMBULE A LA CHARTE COMMUNE DES GILETS JAUNES Mer 31 Juil 2019 - 16:50 | |
| UNE BAVURE , NON UN MEURTRE Depuis la nuit du 21 juin 2019, Steve Maia Caniço, 24 ans, est porté disparu. Il passait la soirée de la fête de la musique sur le quai Wilson à Nantes, quand la police intervient vers 4h30 du matin pour dissiper la foule. Quatorze personnes sont alors repêchées dans l'eau, à un endroit où aucun parapet ne protège le public du bord de la Loire, mais Steve est resté introuvable.
Où est Steve ?

Il n’a plus donné signe de vie depuis la charge ultra-violente de la police au bord de la Loire le soir de la fête de la musique. Au moins 14 personnes étaient tombées dans le fleuve. Beaucoup d’autres avaient été blessées.
Un jeune a disparu lors d’une charge de la police à Nantes. 14 autres ont frôlé la noyade. Cela fait 10 jours. Et déjà, c’est comme s’il ne s’était rien passé.
Il fut un temps où la police ne pouvait pas tuer sans réaction. Quelques exemples :
• 1962, massacre de Charonne à Paris : des manifestants sont tués par les CRS dans une bouche de métro. Les syndicats décrètent la grève générale. Paris est paralysé. 1 million de manifestants.
• En 1986, Malik Oussekine tué par des policiers à Paris. 600 000 manifestants à l’appel de toutes les organisations et associations de gauche. Un ministre démissionne. La brigade responsable des violences est dissoute
• 2005, Zyed Benna et Bouna Traoré meurent électrocutés après avoir été poursuivis par la police à Clichy sous Bois : un mois d’émeutes dans toute la France. C’est l’un des plus grands soulèvements populaires de l’histoire contemporaine.
• 2014, Rémi Fraisse est tué par une grenade. Mobilisations très faibles, aucune organisation de gauche n’appelle à descendre dans la rue. Mais des affrontements importants ont lieu dans plusieurs villes.
Et aujourd’hui ? Nous avons fini par accepter l’inacceptable.
#OuEstSteve

En hommage à Steve, retrouvé mort noyé ce lundi 29 juillet, un mois après la violente charge de la police lors de la fête de la musique, un collectif d’artiste a coloré l’eau de la fontaine de la place Royale à Nantes en rouge.
Les statues recouvrant la place dans le cadre du voyage à Nantes portent un brassard noir.
A Nantes, la police tue.
Justice pour Steve !

« Il ne peut être établi de lien entre l’intervention des forces de police et la disparition de Steve Maia Caniço », Édouard Philippe, Premier Ministre, 30 juillet.
Le corps de Steve reposait depuis 38 jours dans le lit de la Loire, à quelques mètres seulement de la terrible charge policière du 21 juin.
Juste en contrebas de la grande grue jaune, des jeux d’enfants et des attractions touristiques de l’île de Nantes.
C’est un bateau navette de transport en commun qui l’a retrouvé.
Ce sont les Nantais qui l’on retrouvé. Pas les autorités qui étaient chargées de le faire depuis des semaines.
A Nantes, en 2019, la police blesse et tue des personnes qui dansent, le soir de la fête de la musique.
Le pouvoir est en guerre contre la jeunesse.
Contre la fête. Contre la joie. Contre la lutte. Contre la vie même.
Aujourd’hui, on ne peut que s’incliner face à l’immense douleur de la famille et des amis du défunt, et espérer qu’ils puissent trouver des réponses.
Ce mardi 30 juillet, à 16H20, le premier ministre Edouard Philippe intervient sur les écrans.
Tout honte bue, dans une intervention laconique sur un ton monocorde, il assène : « Il ne peut être établi de lien entre l’intervention des forces de police et la disparition de Steve Maia Caniço ».
Un nouveau mensonge d’État.
Un crachat au visage des proches du défunt.
Un mensonge auquel personne ne croit, pas même le gouvernement.
Qu’est-ce qui aurait pu pousser un jeune de 24 ans à se jeter dans l’eau noire et glacée d’un fleuve dangereux, au moment d’une charge policière, alors qu’il ne sait pas nager ?
Quoi, sinon l’attaque de la police ?
C’est la question qui se pose à présent : qui a tué Steve ?
Les responsabilités sont multiples.
– La BAC de Nantes et la Compagnie Départementale d’Intervention.
Ces agents ont tiré, tabassé, gazé, insulté les jeunes qui dansaient.
Provoquant des chutes dans la Loire.
Comme dans un état second, grisés par leur violence, ils ont continué à tirer alors même que plusieurs personnes leur hurlaient « il y a des gens dans la Loire ».
A aucun moment ils n’ont été en danger.
Une fois leur forfait commis, ils sont repartis.
Laissant derrière eux une foule en état de choc, des blessés, et un mort.
– Grégoire Chassaing, commissaire notoirement connu pour la répression féroce qu’il mène à Nantes, et son engagement à l’extrême droite.
Il a donné l’ordre de charger.
Juste après qu’un DJ ait commis le crime de passer une ultime chanson hostile au Front National.
– Claude d’Harcourt, préfet de Nantes, en poste depuis moins d’un an.
Il a réprimé les manifestations avec une violence inouïe, et a insulté les jeunes danseurs du quai Wilson dès le lendemain de la disparition de Steve, dans les médias.
– Christophe Castaner, ministre de l’intérieur, qui a les mains couvertes de sang.
Du sang de la jeunesse, du sang des Gilets Jaunes, du sang des habitants des quartiers.
C’est lui qui donne, depuis des mois, carte blanche et impunité totale à une police ultra-violente.
– Le pouvoir en place, qui ne se maintient plus que par la force brute d’une police surarmée.
Ces gens, du bas en haut de la chaîne de commandement, sont responsables.
Ils portent aussi la responsabilité de la mort de deux autres nantais, Aboubakar et Abou, tués il y a quelques mois seulement dans la seule ville de Nantes !
L’institution judiciaire, et l’impunité qu’elle organise, est, elle aussi largement responsable de la disparition de Steve.
Justice ! source de l'info : https://www.nantes-revoltee.com/qui-a-tue-steve/
– L’IGPN et le premier ministre ont raison.
Le soir de la fête de la musique à Nantes, c’est vrai qu’il n’y a « pas eu de charge ».
C’est bien plus grave : il ne s’agissait pas d’une charge. Il s’agissait d’une attaque.
D’une agression. D’un passage à tabac. D’une expédition punitive, désordonnée, brutale, folle, avec des chiens. Pas d’une charge.
– L’IGPN et le premier ministre ont raison. Une charge se fait en bon ordre.
En avançant en rang. Ici, les policiers ont agi comme une bande mafieuse, venue se défouler sur des jeunes qui faisaient simplement la fête.
Qui partageaient leur joie d’être là, dehors, le premier soir de l’été
– L’IGPN et le premier ministre ont raison.
Il y a bien eu des « jets de projectiles » ce soir là.
Selon le rapport officiel : 33 grenades lacrymogènes. Une dizaine de grenades explosives. Une dizaines de balles en caoutchouc. Des projectiles mutilants. Des armes de guerre. Qui crèvent des yeux, fracturent des visages, déchirent des chairs. Sur des fêtards.
– L’IGPN et le premier ministre ont raison.
Les fêtards n’ont pas été « repoussés » vers la Loire. Non, c’est pire. Paniqués par l’extrême violence de l’attaque, ils ont couru dans tous les sens. Effrayés par ce déluge de grenade et de gaz. Aveuglés. Parfois blessés. Juste au bord du fleuve.
 Steve est mort cette nuit là, volé par la Loire.
Dernière édition par le petit prince le Mer 31 Juil 2019 - 19:51, édité 11 fois |
|  | | le petit prince
 Pilote de reconnaissance Loisirs : plein (mais surtout les avions) Points aux jeux : 21
 | Sujet: Re: PREAMBULE A LA CHARTE COMMUNE DES GILETS JAUNES Mer 31 Juil 2019 - 16:57 | |
| STEVE :
UN TÉMOIGNAGE FAIT VOLER EN ÉCLAT
LA VERSION DU GOUVERNEMENT 
« Mes yeux me brûlaient, je suis aussi tombé dans la Loire à Nantes »
« Il y avait encore + de lacrymo. A trois ou quatre mètres du bord. Je ne voyais plus grand-chose, mes yeux, ma bouche, me brûlaient. C’est là que j’ai mis le pied dans le vide. Je suis aussi tombé dans la Loire à Nantes. »
Ce sont les mots de Jérémy, l’une des 14 personnes repêchées dans la Loire le soir de la fête de la musique à Nantes.
Le 25 juin, soit quatre jour après les faits, il avait livré son témoignage au quotidien Ouest-France.
Un témoignage antérieur au rapport de l’IGPN.
Précis, précieux, et glaçant.
Un récit qui contredit totalement l’enquête du gouvernement.
Un témoignage qui fait s’effondrer les mensonges d’Etat.
Voici l’article tel qu’il a été publié il y a plus d’un mois :
« Jérémy Becue, 24 ans, fait partie des quatorze personnes tombées dans le fleuve lors de la fête de la musique, quai Wilson à Nantes.
Gêné par les gaz lacrymogènes, le jeune homme explique qu’il « ne voyait plus grand-chose ».
Quatorze personnes sont tombées dans la Loire la nuit de la fête de la musique, à Nantes.
La plupart après une charge de la police, quai Wilson.
Nous avons retrouvé l’une d’elles.
Jérémy Becue, 24 ans, opérateur en industrie chimique à Rezé, travaillait cette nuit-là.
Il a rejoint le sound system vers 2 h du matin, samedi 22 juin, sans savoir que deux heures plus tard, il manquerait d’être emporté par le courant du fleuve.
Heureusement, il a eu la présence d’esprit de ne pas lutter mais de se laisser porter.
Comment en est-il arrivé là ? « La fête était bien avancée. Il n’y avait pas beaucoup de gens très alcoolisés, comme on pourrait le croire.
C’était une free party comme une autre, les gens parlaient, dansaient. »
Le couvre-feu était prévu à 4 h.
« À ce moment-là, pas mal de sonos (sur les treize présentes) étaient déjà coupées.
Un dernier continuait à diffuser du son, au milieu du quai, pas très loin du pont.
Je me suis rapproché avec un ami.
"Lorsque la dernière sono est arrêtée, « des gens ont crié.
C’était euphorique, pas violent.
Ils voulaient continuer la fête ».
Les gyrophares des véhicules de police, garés le long de la route, entraînent des insultes.
« Mais c’était les insultes habituelles. Il n’y avait rien d’extrêmement méchant.»
À la demande des policiers, le dernier sound system coupe le son.
Lorsque ceux-ci repartent vers leurs voitures, le DJ décide de « remettre une dernière chanson, un chant antifa que tout le monde connaît.
Les gens se sont tous mis à chanter ».
Mais au milieu du morceau, selon Jérémy Becue, « les gaz lacrymogènes sont partis.
Alors que rien n’avait volé. Aucun projectile ».
Le jeune homme en est persuadé : « Les policiers ont gazé sans sommation. »
Un nuage de gaz lacrymogène s’est formé au-dessus des teufeurs.
« J’ai essayé de me diriger vers la grue et le parking, pour me mettre derrière les voitures.
Mais j’étais dans le sens du vent. Il y avait encore plus de lacrymo. »
«Mes yeux, ma bouche, me brûlaient»
Jérémy Becue, à cet instant, se trouve à « trois ou quatre mètres du bord.
Je ne voyais plus grand-chose, mes yeux, ma bouche, me brûlaient.
C’est là que j’ai mis le pied dans le vide.»
Le jeune homme chute dans la Loire, quatre ou cinq mètres plus bas.
« Je n’ai pas eu le temps de réfléchir. Je me suis juste dit, merde, je vais tomber. »
« Plutôt bon nageur, ce qui a été un avantage », Jérémy parvient « très vite à sortir la tête de l’eau.
J’ai alors cherché de quoi m’accrocher.
Je voyais deux cordes, qui servent sans doute à attacher des bateaux, à deux mètres de moi.
Mais on était à contre-courant.
Les courants étaient tellement forts qu’ils me faisaient reculer ».
«Cette charge de la police, c’est incompréhensible»
Le jeune homme a alors la lucidité de se retourner pour se mettre dans le sens du courant.
À cet endroit, l’éclairage des lampadaires et de l’autre rive, lui permet de distinguer les éléments qui l’entourent.
Jérémy repère une autre corde.
« Je m’y accroche. »
Il entend d’autres personnes tomber à l’eau.
« Derrière moi, quelqu’un appelle à l’aide.
J’arrive à l’attraper par le col.
Je vais l’apprendre plus tard, mais cette personne avait l’épaule luxée, à cause de la chute.
Elle ne pouvait pas nager. »
Tous deux agrippent fermement la corde, attendent les pompiers.
« Je n’ai pas craint pour ma vie. Je savais que les secours allaient vite arriver. »
Quelques minutes plus tard, ils sont pris en charge, grimpent dans le canot des pompiers, ainsi que deux autres personnes.
Tous les quatre sont conduits aux Urgences.
Jérémy s’en tire bien : dans sa chute, peut-être parce qu’il est tombé à plat, il n’a été blessé qu’à la tempe.
Le jeune homme est sorti de l’hôpital aux alentours de 8 h, le samedi.
« Cette charge de la police, c’est incompréhensible » , dit-il, encore sonné.
Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-personnes-tombees-en-loire-j-ai-mis-un-pied-dans-le-vide-6415906
Des témoignages comme celui-là, il en existe des dizaines.
87 personnes se sont mobilisées pour déposer plainte à peine 24 h après les faits, la société organisatrice de ce concert s'est jointe à ces plaintes et à la famille pour la suite judiciaire
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