Frottis et vaccin : deux armes anticancer
L’arsenal permettant d’assurer la prévention du cancer du col de l’utérus s’est récemment enrichi d’une nouvelle arme : un vaccin antiviral.
Toutefois, il n’exonère aucune femme d’un suivi gynécologique régulier, et notamment de frottis de dépistage des néoplasies du col de l’utérus
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Le cancer du col de l’utérus Chaque année, 3 400 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués. Et 900 femmes en décèdent.
Malgré une baisse de l’incidence de 46 % ces trente dernières années grâce progrès du dépistage, il reste la 2° cause de mortalité par cancer (après le cancer du sein) chez les femmes de 15 à 44 ans.
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les papillomavirus Dans la majorité des cas, le cancer du col de l’utérus est secondaire à une infection persistante par certains types de papillomavirus humains (PVH, ou en anglais HPV pour Human Papilloma Virus) qui se transmettent par voie sexuelle. Les infections dues aux virus de cette famille sont en général transitoires, responsables d’affections bénignes (verrues génitales, condylomes…). Mais certains types d’HPV, notamment les HPV de type 16 et 18, présentent un potentiel oncogène, c’est-à-dire qu’ils peuvent favoriser le développement de cancers si l’infection ne guérit pas spontanément.
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une nouvelle arme : le vaccin depuis 2006, un vaccin est disponible.
Mais attention… :
- d’une part, on ne doit vacciner que les jeunes filles, avant le début de leur vie sexuelle.
- et d’autres part, le vaccin ne protège la personne vaccinée que de 4 types d’HPV, parmi lesquels les HPV 16 et 18, responsables d’environ 70 % des cancers.
Mais certains cancers sont liés à d’autres types de virus ou à d’autres causes n’impliquant aucun virus.
Enfin, le vaccin ne permet pas de traiter les néoplasies diagnostiquées.
C’est pourquoi il est important de l’administrer à la jeune fille avant que l’infection ne se produise.
==> Guide du vaccin HPV Pour qui ?
Le vaccin est proposé et recommandé pour les jeunes filles à l’âge de 14 ans.
Celles qui ont dépassé cet âge peuvent encore se faire vacciner jusqu’à l’âge de 23 ans, avant le début de leur vie sexuelle.
Comment ? Le vaccin consiste en 3 injections, sur une période de 6 mois.
Combien ? Deux vaccins existent sur le marché :
- Cervarix
- Gardasil
Pour l’instant, seul le Gardasil, dont chaque dose coûte environ 150 euros, est remboursé à 65 % par la Sécurité sociale.
Le remboursement du premier devrait suivre.