
Un Sourire Pour Revivre |
| | Auteur | Message |
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geotrouvetout
 Instructeur au sol Points aux jeux : 288
 | Sujet: Espoir des traitements Dim 28 Mar 2010 - 4:23 | |
| On soigne aujourd'hui les cancers de manière personnalisée, en fonction de l'âge du patient, de la nature de sa tumeur, des gènes.
Une révolution qui accroît les chances de guérison
Pourquoi un tiers des cancers du poumon surviennent-ils chez des femmes qui n'ont jamais touché une cigarette, alors que des fumeurs invétérés échappent à la maladie ? Comment expliquer que certains médicaments stoppent le développement d'une tumeur chez un patient, mais n'agissent pas chez un autre, pourtant atteint du même mal ?
Parce que, même si de nombreux cancers peuvent paraître semblables, ils ne réagissent pas tous de la même façon, répond le professeur Richard Shilsky, qui préside l'ASCO (American Society of Clinical Oncology : Société Américaine d'Oncologie clinique), qui a organisé l'année dernière le plus grand congrès de cancérologie. Plus de 30 000 spécialisgtes du monde entier se sont réunis à Orlando (Floride) pour évoquer les dernières avancées médicales et échanger leurs expériences autour d'un thème central : la personnalisation des traitements du cancer
Offrir une meilleure chance aux patients de contrôler la maladie
Chaque patient atteint d'un cancer réagissant différemment aux médicaments et aux traitements, les médecins ont de plus en plus recours à des thérapies ciblées, adaptées à chaque individu, en fonction de son âge, de son héritage génétique et de la nature de sa tumeur.
En étudiant à la fois la tumeur et le malade, les spécialistes vont offrir une meilleure chance aux patients de contrôler leur cancer en leur proposant un traitement optimal, souligne Richard Shilsky.
Alors que de nouvelles molécules, associées à de la chimiothérapie ou à d'autres traitements, permettent aujourd'hui de stopper l'évolution de certaines tumeurs (et d'offrir des mois, voire des années de répit aux patients), les laboratoires se sont tous engagés dans une course aux médicaments ciblés. Pas moins de 650 molécules sont actuellement en développement en cancérologie, souligne le radiothérapeute Eric Lartigau, directeur délégué à la recherche du centre de lutte contre le cancer de Lille (France). C'est dire l'espoir que suscitent ces traitements personnalisés chez les patients, alors que le nombre de cas de cancers en France a augmenté de plus de 60 % entre 1980 et 2000.
Dernière édition par geotrouvetout le Jeu 18 Aoû 2011 - 5:14, édité 2 fois |
|  | | geotrouvetout
 Instructeur au sol Points aux jeux : 288
 | Sujet: Re: Espoir des traitements Dim 28 Mar 2010 - 4:27 | |
| En quoi consiste cette révolution ????
Alors que le congrès de l'ASCO a fêté l'année dernière son 60° anniversaire de la première chimiothérapie, les cancérologues réunis à Orlando ne jurent plus aujourd'hui que par la "personnalisation" des traitements, associant plusieurs médicaments entre eux, soumettant le malade à une chimiothérapie ou non. Une vraie révolution que nous détaillent les cancérologues français présents en Floride.
On ne détruit que les cellules cancéreuses
Les biothérapies ou thérapies ciblées sont un nouveau moyen d'action contre le cancer.
Contrairement à la chimiothérapie, qui a tendance à détruire toutes les cellules (y compris les cellules saines), les biothérapies agissent de manière ciblée, au niveau moléculaire, sur les mécanismes propres aux cellules cancéreuses. Elles ne touchent pas, ou très peu, aux cellules saines.
Les médecins s'intéressent par ailleurs à l'héritage génétique des patients afin de déterminer leur susceptibilité à développer certains types de cancers. Le choix du traitement dépend de sa nature, de sa localisation, de son agressivité et de l'état général du patient.
"A chaque tumeur correspond un traitement ciblé", résume le docteur Eric François, gastro-entérologue au centre anticancéreux de Nice (Alpes-Maritimes). Des anticorps, associés à une chimiothérapie, permettent désormais de réduire le volume de la tumeur chez certains patients, voire de stabiliser la maladie.
"Je me souviens de l'une de mes patientes atteinte du côlon métastasé à qui je n'aurais pas donné un an d'espérance de vie, témoigne Eric François. Grâce à la thérapie ciblée qu'elle a reçue, la maladie ne bouge plus depuis deux ans et elle vit normalement". Le médecin n'oubliera jamais le cas de cet autre patient, âgé de 60 ans et .... jeune marié. Malgré son cancer et le ait que la chimiothérapie ne fonctionnait pas bien sur lui, il a décidé d'avoir un enfant alors que j'estimais son espérance de vie à trois mois, poursuit Eric François. Je lui ai donné un nouvel anticorps, qui bloque le développement de la tumeur et il est resté en vie deux ans et demi. Il a pu voir les premiers pas de son enfant".
Des années de vie gagnées grâce à l'analyse du patrimoine génétique
Anatomo-pathologiste à l'hôpital parisien Georges-Pompidou (HEGP), Cécile Badoual passe ses journées à analyser des tumeurs cancéreuses. Son but : déterminer quel est le type du cancer et quelles sont les caractéristiques génétiques et moléculaires de la tumeur pour savoir si elle sera réceptive ou non à certains médicaments. Le traitement est ensuite conçu en collaboration avec le chirurgien, l'anatomo-pathologiste et l'oncologue. "Je me souviens d'une patiente atteinte d'un cancer avec des métastases cérébrales qu'on ne pouvait pas irradier, confie Florian Scotté, oncologue à l'HEGP. Sa tumeur avait un gène réceptif à la molécle que nous lui avons administrée. Grâce à ce traitement ciblé, elle est en vie depuis un an et demi".
Les chercheurs travaillent par ailleurs à la fabrication d'anticorps qui seront capables de reconnaitre la tumeur si elle se développe et de stimuler des sortes de "globules blancs" tueurs de cellules cancéreuses. |
|  | | geotrouvetout
 Instructeur au sol Points aux jeux : 288
 | Sujet: Re: Espoir des traitements Dim 28 Mar 2010 - 4:50 | |
| Des actes chirurgicaux "moins agressifs"
Alors que les traitements chirurgicaux étaient jusque-là presque les mêmes pour tous les patients, on peut aujourd'hui, en fonction de la tumeur et de la demande du malade, effectuer des gestes moins agressifs en ayant recours à des techniques de chirurgie minimale invasive au laser ou au robot, explique Stéphane Hans, chirurgien ORL à l'HEGP. La durée d'hospitalisation est alors beaucoup plus courte, la personne récupère plus vite.
Alors que certains pays renoncent à proposer des traitements aux personnes de + 80 ans atteintes d'un cancer, l'oncogériatrie est une discipline qui émerge en France. "Je reçois beaucoup de sujets âgés atteints d'un cancer qui arrivent en bonne forme à l'hôpital, qui sont demandeurs d'un traitement et qui sont physiquement capables de le supporter, note le radiothérapeute lillois Eric Lartigau. Et on voit désormais des essais thérapeutiques réalisés sur des patients au-delà de 70 ans". |
|  | | geotrouvetout
 Instructeur au sol Points aux jeux : 288
 | Sujet: Re: Espoir des traitements Dim 28 Mar 2010 - 5:01 | |
| On en guérit de plus en plus
Fabien Calvo, directeur de la recherche de l'Institut National du cancer
Le professeur Fabien Calvo explique en quoi le "ciblage" de plus en plus précis des pathologies du cancer modifie la vie des patients
Qu'entend-on par "traitement personnalisé" du cancer ?
Fabien Calvo. C'est un traitement qui prend en compte les caractéristiques biologiques et génétiques du patient, mais aussi la spécificité de sa tumeur cancéreuse, qui varie d'un individu à un autre. Avant, lorsqu'on identifiait un cancer du sein, on recourait à la chimiothérapie pour tous. Aujourd'hui, on attend de savoir à quelle catégorie de cancer on est confronté, en effectuant des tests timples qui permettent d'identifier précisément la tumeur. Il existe actuellement 7 sous-types de cancers du sein, et chacun peut bénéficier d'un traitement particulier. L'intérêt de ces thérapies ciblées est qu'on ne prescrit plus aujourd'hui un traitement unique pour tous les cancers, mais une multitude de traitements spécifiques, et nous faisons des progrès constants pour chaque sous-type de pathologie.
Moins d'effets secondaires
Les médicaments sont donc plus efficaces ?
Fabien Calvo. Effectivement. Alors qu'on ne s'eintéressait avant qu'à la prolifération du cancer, on identifie aujourd'hui ce qui dysfonctionne à l'intérieur de la cellule cancéreuse, à quoi elle est réceptive ou non, afin de cibler la meilleure thérapie possible. Et les nouveaux médicaments agissent, avec les thérapies classiques, sur les facteurs qui contribuent au développement de la cellule cancéreuse.
Qu'est-ce que cela change pour les patients ?
Ils tolèrent mieux les médiaments, ils ressentent moins d'effets secondaires, et surtout le traitement a un effet bénéfique à long terme. Les gens s'imaginent qu'on ne se remet jamais d'un cancer mais, en réalité, on en guérit de plus en plus. Grâce aux nouveaux traitements, on guérit aujourd'hui en moyenne 60 % des cancers et on offre des années de vie supplémentaires aux malades les plus atteints.
Avant l'arrivée d'une nouvelle molécule utilisée dans le traitement des leucémies myéloïdes chroniques, la moitié des malades mourait avant l'âge de quatre ans. Aujourd'hui, grâce à ce médicament, 80 % des patients sont en bonne santé après huit ans de traitement.
Dans 10 ou 20 ans, sera-t-on capable de "prédire" un cancer ?
On pourra dire à un patient, en analysant notamment son héritage génétique : "vous avez un risque supérieur à la moyenne de développer une telle pathologie". Ce qui pourra ensuite influencer son mode de vie. Si l'on vous dit que vous risquez très fortement de contracter un cancer du poumon ou des voies aérodigestives supérieures, il faut vous arrêter tout de suite de fumer ou de boire". |
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