Haro sur le moustique-tigre 
L’évocation de son seul nom fait frissonner à quelques jours des grandes vacances.
L’Aedes Albopictus – le moustique-tigre – est apparu dans le sud de la France.
Vecteur du virus du chikungunya, maladie grave qui sévit dans les pays tropicaux, son cas est pris très au sérieux par les autorités sanitaires.
Branle-bas le combat au ministère de la Santé.
Le moustique-tigre,
espèce nuisible
vecteur du Chikungunya et de la Dengue,
deux maladies graves,
s’est implanté dans le sud de la France.
Dans une circulaire du 17 mai 2010 relative aux modalités de mise en oeuvre d’un plan d’action en métropole, les autoritaires sanitaires ont détaillé les risques et surtout les mesures à prendre afin d’éradiquer l’Aedes Albopictus, le nom savant de
cet insecte aux couleurs noirs et blancs caractéristiques. «En France métropolitaine, au 1er mai 2010, le moustique Aedes albopictus reste implanté dans un secteur limité géographiquement au sein des départements suivants : Alpes-Maritimes (depuis 2004), Haute-Corse (en 2006), Corse du Sud (2007), Var (2007) et Bouches-du-Rhône (2009).
Les conditions climatiques (températures estivales, hygrométrie), de même que l’urbanisation importante des départements et le développement des axes routiers sur la côte méditerranéenne sont des facteurs favorables à l’extension de l’implantation de ce moustique dans d’autres départements et notamment les départements adjacents à des zones déjà colonisées», précise le document.
La peur d’une épidémieEt le ministère de la Santé de ne pas rester les bras croisés devant une menace potentielle.
La surveillance entomologique est accrue sur le terrain avec des résultats plutôt inquiétants quant à la propagation du moustique.
En Corse, - en 2007, sa présence a été détectée dans 21 communes, sa présence est probable dans 52 communes se situant à moins de 3 Km d’un piège positif.
- en 2008, 9 communes supplémentaires ont été positives.
- en 2009, la présence de l’espèce a été confirmée dans 20 nouvelles communes, explique la circulaire.
Dans le Var, même constat. Sa présence avait été détectée dans :
- 2 communes en 2007
- et 11 communes en 2008.
- en 2009, l’espèce a été détectée dans 21 nouvelles communes.
Dans les Bouches-du-Rhône, enfin,
- sa présence a été détectée en 2009 dans deux quartiers de Marseille (quartiers de Saint-Barnabé et de la Blancarde).
Les infections à virus Chikungunya et Dengue ont été ajoutées à la liste des maladies à déclaration obligatoire en 2006, et tous les cas suspects devront être remontés aux directions sanitaires.
Un cas suspect de chikungunya est défini par : - la présence d’une fièvre supérieure à 38,5°C d’apparition brutale
- des douleurs articulaires invalidantes en l’absence de tout autre point d’appel infectieux.
Un cas suspect de Dengue, lui, est défini par - la présence d’une fièvre supérieure à 38,5°C d’apparition brutale, en l’absence de tout point d’appel infectieux
- et au moins un signe algique (céphalées, arthralgies, myalgies, lombalgies ou douleur rétro-orbitaire).
Le diagnostic doit être évoqué devant toute personne présentant une symptomatologie clinique compatible, qu’elle revienne d’un voyage en zone d’endémie ou qu’elle ait séjourné dans une zone où l’Aedes est implanté, ce qui, si le Sud de la France est de plus en plus touché, pourrait concerner une grande partie de la population hexagonale.
Bien sûr, il ne faut en aucun cas céder à la panique, mais juste adopter des mesures simples, souvent de bons sens.
Le meilleur moyen de lutter contre la transmission du chikungunya est de se protéger individuellement contre les piqûres de moustique (vêtements longs, répulsifs cutanés, moustiquaires), et de ralentir leur reproduction en détruisant les gites larvaires les plus évidents (dessous de pots, déchets, gouttières).
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Entretien réalisé par Yannick Vely